L'Ennemi dans le Miroir

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«Amédée! Rodriguo! Que mon cul reluise, presto!»

Treize ans plus tard ça n'a pas tellement changé. Surtout quand je suis dans la rue, je suis d'une distraction sans limites.

Là par exemple ce matin, je suis sorti d'un magasin, j'ai mis mes écouteurs, et j'ai marché jusqu'à chez moi. Et devant ma porte, j'ai réalisé que j'avais oublié de mettre de la musique.

J'ai donc marché 25 minutes perdu dans mes pensées sans réaliser une seconde que j'avais des écouteurs mais sans rien qui jouait dedans. Et j'apprécie le silence, hein, mais là, je VOULAIS de la musique, au départ.

Ma théorie, c'est que c'est lié au métier de dessinateur. En gros mon cerveau stocke des images plutôt que du code. Et comme en informatique, les images sont plus lourdes, surtout les vidéos.

Comme mon métier est de créer des histoires dans ma tête, j'ai tout simplement saturé mon stockage. Peut-être qu'un jour on saura comment purger un cerveau de tout son contenu inutile. Mais d'ici là je n'ai plus la place pour de nouveaux noms et visages.

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«Amédée! Rodriguo! Que mon cul reluise, presto!»

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